~ i fell apart, let's make a new start.
SEPTEMBRE DEUX MIL SIX → « Je crois que je suis amoureux. » J’avais souri.
« C’est génial, Jacks’, et tu lui annonces quand ? » Je connaissais sa timidité. Si cette fille ne faisait pas le premier pas, alors il ne le ferait jamais. Pourtant, à son sourire, je compris que le premier pas avait été fait.
« On est ensemble, Micah. » Il était heureux, je pouvais le sentir. Et j’aurais dû être heureuse pour lui. Pourtant, j’avais senti mon cœur se serrer.
C’est parce que tu le connais depuis des lustres. C’était ce que je me disais. Mais il y avait autre chose. Plus il me parlait de cette fille, plus il me disait à quel point elle était belle et géniale, plus la jalousie montait en moi, et plus j’avais envie de lui demander de se taire, de ne plus dire un mot concernant cette autre qu’il aimait. Il m’abandonnait.
« J’espère que tu trouveras quelqu’un toi aussi, comme ça, on fera des sorties à quatre. » Je l’avais regardé, je m’étais forcée à sourire.
« Ça serait génial, mais tu sais que je suis compliquée à satisfaire. » Ça, c’était vrai. J’étais exigeante, et pas seulement avec les autres, je l’étais aussi avec moi-même. Il avait ri. Son rire était communicatif, c’était grâce à lui que nous étions devenus amis d’ailleurs. Les meilleurs amis. Et, on savait tous qu’il ne fallait pas avoir de sentiments amoureux pour son meilleur ami, sous peine de gâcher cette si belle amitié.
« J’ai quand même le droit à un câlin avant que tu m’abandonnes définitivement pour ta chérie ? » J’avais froncé le nez, comme la petite fille boudeuse que j’étais. Parce qu’à seize ans, on est encore des enfants finalement. Il s’était approché de moi et m’avait serré dans ses bras.
« Arrête, je t’abandonnerais pas. » Jackson avait un an de plus que moi, son père était ami avec le mien depuis leurs années à la fac’, alors Jacks’ et moi, on se connaissait depuis le berceau. Personne au monde ne me connaissait mieux que lui, et inversement. Finalement, ça tombait sous le sens, je ne pouvais que tomber amoureuse de lui. Il s'était légèrement reculé, mais je pouvais toujours sentir son parfum.
« Tu sais bien que j’t’aime, Minipouss. » J'avais baissé les yeux. Oui, je le savais mais ce n'était pas pareil, il m'aimait, mais comme sa meilleure amie, il n'était pas amoureux. Et je ne devrais pas l'être non plus.
« Moi aussi. » Si seulement il savait que je ne le disais pas uniquement amicalement...
▲ ▲ ▲ ▲DÉCEMBRE DEUX MIL SIX → « Micah, elle m’a quitté. » C’était mal, je le savais mais mon cœur ne fit qu’un bond. Une part de moi était heureuse de cette nouvelle. Jackson était mon meilleur ami, j’avais presque fait taire mes sentiments pour lui depuis qu’il m’avait annoncé ses sentiments pour cette autre fille. Je ne m’étais même pas intéressée à elle, faisant comme si je l’appréciais devant lui. J’avais baissé la tête.
« Je suis désolée pour toi. » Je l’avais laissé entrer, et nous étions allés dans ma chambre. Je l’avais regardé. Il n’avait pas l’air si malheureux. Cela m’intriguait. Alors, j’osais. J’osais poser la question qui me brûlait les lèvres.
« Pourquoi elle t’a quitté ? » Je m’étais assise sur le lit, attendant la réponse.
« Elle était jalouse… de toi. » J’avais froncé les sourcils, comme je le faisais toujours quand je ne comprenais rien à ce qu’il se passait autour de moi. Il ne m’avait pas laissé le temps de poser la question, de demander pourquoi.
« Elle dit que ça crève les yeux qu’on s’aime. » J’avais ri. Du moins, j’avais tenté de rire.
« C’est ridicule. » Je voulais me convaincre que ça l’était, j’avais passé ces trois derniers mois à me persuader que mes sentiments pour lui l’étaient.
« Tu crois ? » Il était sérieux, je le voyais dans ses yeux. Yeux que je ne pouvais plus quitter. Je ne riais plus. Je le regardais s’approcher de moi, me sourire, me prendre la main et m’attirer à lui. Je me laissais totalement faire. Dieu que j’avais rêvé de cet instant. Le vivre était encore mieux. Lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes, je me sentis transporter, je n’avais plus l’impression que mes pieds touchaient le sol.
« Ce n’est pas ridicule. » Il avait quitté mes lèvres pour me murmurer ceci à l’oreille. Mais la vérité était que je voulais ses lèvres alors je n’avais pas répondu, je m’étais de nouveau emparé de sa bouche, dans un nouveau baiser. Le rêve devenait réalité. Mes sentiments étaient réels. Et partagés.
▲ ▲ ▲ ▲JUILLET DEUX MIL SEPT → Pourquoi ça faisait si mal ? Pourquoi j’avais mal comme ça ? Cette douleur était insupportable. Cela faisait deux mois que j’avais perdu Jackson. Son frère m’avait difficilement annoncé qu’il avait eu un accident de voiture. Je lui avais pourtant dit de pas conduire son tas de ferraille, que c’était dangereux pour lui. Mais il l’avait fait quand même. Je me souvenais encore qu’il m’avait embrassée en me disant
« t’en fais pas, je maîtrise. » Il mentait. Non, il ne maîtrisait pas. J’entendais encore la voix de son frère me disant qu’il était désolé. Il avait les yeux rouges tellement il avait dû pleurer. Les deux frères étaient presque tout l’un pour l’autre. Leur mère était partie, leur père était souvent absent –tout comme le mien d’ailleurs- alors ils comptaient l’un sur l’autre. Il m’avait prise dans ses bras et j’avais pleuré. Des heures… Ca faisait deux mois et cette putain de douleur ne partait pas. Tout ce que je voulais, c’était rester dans mon lit, pleurer en écoutant de la musique triste. Je n’arrivais pas à m’empêcher d’avoir mal. Il n’avait pas le droit de mourir. Il n’avait pas le droit de m’abandonner après ces cinq mois parfaits. J’en voulais plus. Beaucoup plus. Mais, c’était fini. Aujourd’hui, je n’en pouvais plus de ressentir cette souffrance, de fermer les yeux pour ne voir que son visage. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. J’avais fini l’année tant bien que mal et, depuis le début des vacances, je restais enfermée dans ma chambre. Je ne voulais plus en sortir. Alors, j’avais pris une décision. Si Jackson n’était plus de ce monde, je n’en ferais plus partie non plus.
« Qu’est-ce que je fais là ? » J’étais encore à moitié endormie. Une chose était sûre, je n’étais pas morte. Qui avait bien pu m’empêcher de me sortir de cet enfer ?
« Tu voulais vraiment m’abandonner ? » Je déglutis difficilement, et regardais Sara, ma meilleure amie. La seule qui daignait encore passer me voir à la maison depuis le début des vacances.
« J’peux pas continuer sans lui. » J’avais senti sa main attraper la mienne.
« Je sais. » Je n’avais pas besoin de plus, je n’avais pas besoin qu’elle se lance dans de grands discours. J’avais simplement besoin d’elle, besoin qu’elle me comprenne. Une nouvelle larme coula le long de ma tempe. Non, je ne voulais plus pleurer. La colère s’empara de moi et, je me rendis compte que je lui en voulais.
« T’aurais pas dû me sauver. J’veux pas vivre sans lui, tu comprends ? J’peux pas vivre sans lui. Pourquoi tu m’as pas laissé le rejoindre ? » Elle n’avait rien répondu, sans doute croyait-elle qu’il fallait que je passe ma colère sur elle avant de venir vers elle. Si tel était le cas, alors elle avait tort. Je ne voulais pas d’elle à cet instant, je ne voulais de personne. Je ne voulais que Jackson.
« Laisse-moi tranquille. » J’avais tourné la tête. Elle avait lâché ma main.
« Je reviendrais demain. » J’étais restée plusieurs jours à l’hôpital. Ça me parut une éternité mais ils voulaient être sûrs que je n’essaierais pas à nouveau de mettre fin à mes jours. Je pouvais bien attendre encore quelques jours de plus, après tout. Sara était passée tous les jours. Quant à mes parents, ils ne me comprenaient pas. Mais ils étaient là pour moi. Eux aussi ne voulaient pas comprendre que je ne voulais pas d’eux.
▲ ▲ ▲ ▲SEPTEMBRE DEUX MIL SEPT → « Ta mère et moi, on doit te parler, Micahël. » Quand il m’appelait par prénom complet, ce n’était pas pour me faire des compliments. Toujours allongée sur mon lit, je n’avais même pas daigné les regarder. J’avais senti un poids à mes pieds, sans doute ma mère qui s’était assise sur mon lit. Elle avait posé sa main sur une de mes jambes. Je ne la regardais pas mais je visualisais parfaitement le regard triste qu’elle m’adressait à cet instant.
« Tu ne sors plus de cette chambre… Tu n’as même pas voulu aller dans les Hamptons cet été. » Où voulait-il en venir ? Non, je n’avais pas envie de sortir de cette chambre.
« Micah. » La voix de ma mère était presque suppliante. A ma seconde tentative de suicide, j’avais senti qu’elle était à deux doigts de m’abandonner. J’avais ressenti toute sa tristesse à l’idée de me perdre quand elle m’avait dit
« Ne me laisse, Ana, tu es ma seule enfant. » Je savais pourquoi elle m’avait appelée Ana à ce moment-là, elle savait que ça me toucherait. Alors, j’avais décidé de vivre, ou plutôt de survivre. Mais, j’avais refusé d’aller dans les Hamptons. Je m’étais retournée et les avait enfin regardés.
« Et alors ? » Oui, il était vrai que j’aimais aller dans les Hamptons avant, mais je ne me sentais pas le goût de me prélasser au soleil cet été.
« Nous avons décidé de t’envoyer chez Tante Ellen. » Je fronçais les sourcils. Ellen était la jeune sœur de maman, et elle habitait en Alaska, soit à des milliers de kilomètres de chez nous. Je ne voyais qu’une raison à cela.
« Tu veux te débarrasser de moi ? Je nuis à ta réputation hein ? La petite Grey a essayé de se suicider deux fois, quelle image donne-t-elle de son père ! Quelle honte ! » J’étais sarcastique. Peut-être même méchante mais je savais que c’était ça.
« C’est faux. Tu ne peux pas continuer à vivre ici, à voir Jackson partout. Ellen est prête à t’accueillir. C’est ta dernière année de lycée, tu ne peux pas la rater. » Juneau, en Alaska. Je refusais d’y aller. En même temps, mes parents avaient raison, je ne pouvais pas rester à Hastings. J’y avais passé toute ma vie, je n’avais jamais quitté ma ville, jamais quitté l’Angleterre. Mais sans Jackson, je ne pourrais jamais plus avancer ici. J’avais pris l’avion pour Juneau. Tante Ellen m’avait inscrite au lycée de la ville. Et je débarquais en Alaska, ça me changeait totalement de mon Angleterre natale. Lorsque j’aperçus Tante Ellen en arrivant à l’aéroport, je sentis une pointe de reconnaissance envers elle, comme si, en m’accueillant ici, elle m’extirpait de la torpeur dans laquelle je m’étais enfoncée. Je m’étais approchée d’elle, un peu timide. Je ne la voyais pas souvent alors je ne savais pas trop comment réagir. Immédiatement, elle m’avait souri et m’avait prise dans ses bras, comme pour me dire que tout irait mieux à présent.
▲ ▲ ▲ ▲JUILLET DEUX MIL HUIT → « Il est hors de question de rester ici, je suis sûre que c’est impossible qu’il fasse chaud, même en été. On va dans les Hamptons. » Installée sur mon lit avec Teo’, la première amie que je m’étais faite en arrivant en Alaska, nous étions en train de planifier notre été. Nous avions le diplôme en poche, rien ne nous empêchait de nous amuser à présent. Et si, l’année passée, je n’avais pas voulu aller dans les Hamptons, cette année était différente. En venant ici, j’avais appris à vivre sans Jackson, sans pour autant l’oublier. J’avais appris à être heureuse d’être en vie. Teoxanne m’y avait beaucoup aidée, même si je n’avais jamais parlé à personne de mon premier amour décédé. La jolie blonde avait arqué un sourcil.
« On ? » J’avais ri face à sa réaction avant de répondre en haussant les épaules, tellement c’était évident pour moi.
« Bah oui, je t’emmène Teo’, je vais pas faire la fête seule voyons. Imagines toi en train de te prélasser au bord de la piscine de la residence de mes chers parents. » Elle avait souri. C’était sûr à présent ; nous allions dans les Hamptons cet été. Se prélasser au bord de la piscine, c’était exactement ce que nous faisions. Sans trop savoir d’où me venait cette idée, je me suis redressée de mon transat.
« Teo, j'peux te poser une question ? » J’avais regardé mon amie se relever elle aussi et remettre son bikini. D’un simple signe de tête, elle accepta, m’incitant à poursuivre. J’aurais pu faire marche arrière dans mon idée mais je n’en fis rien.
« T'as déjà embrassé une fille ? Ou du moins, tu t'es jamais demandé ce que ça fait ? Si c'est différent d'un mec. Mais genre, un vrai baiser, pas juste un smack. » Je vis d’abord la surprise sur son visage, puis, quelques instants après, je vis autre chose. Notre complicité nous permettait parfois de se comprendre d’un seul regard. Teo s’était rapprochée de moi, avait posé une main sur ma joue. Son rire nerveux me fait sourire. Malgré que cela soit moi qui avais lancé l’idée, j’étais également légèrement nerveuse. Je ne voulais pas faire volteface alors j’avais pris les devants et posé mes lèvres sur les siennes. Effectivement, c’était différent mais en même temps, je sentais que je ressentais quelque chose de similaire à lorsque Jackson m’avait embrassée pour la première fois. C’était doux, agréable, plus rien n’avait d’importance autour de nous. Teoxanne avait prolongé le baiser.
▲ ▲ ▲ ▲JUILLET DEUX MIL DOUZE → Quatre ans que j’étais arrivée en Alaska. Finalement, je m’y sentais bien. J’avais voulu en repartir quand Teoxanne était partie, à notre retour des Hamptons. Vivre à Juneau sans Teo, c’était comme vivre à Hastings sans Jackson. Mais je m’étais finalement rendue compte que mon amie était vivante contrairement à mon amour, alors il serait toujours possible de la voir. Nous n’avions jamais reparlé de ce baiser. Pourtant, j’aurais tellement voulu recommencer. J’avais sans doute peur que ça finisse mal, comme si il y avait une sorte de malédiction au-dessus de moi et que si je tombais amoureuse alors la personne perdait la vie dans des circonstances tragiques. Alors, ça avait été ainsi. Nous n’en avions jamais reparlé et nous avions gardé contact, nous voyant pendant les vacances. Nous passions nos étés ensemble, dans les Hamptons. Puis plus rien cette année. Nos routes s’étaient séparées. C’était en me préparant pour la remise de diplômes que j’étais tombée sur une photo de nous deux.
« Diplôme en poche ma belle. » J’avais souri à Matthew, mon acolyte, alors qu’il apparaissait au seuil de ma porte, me sortant totalement de mes pensées. Depuis notre entrée à l’université, nous nous étions rapprochés tous les deux.
« Enfin ! » J’étais soulagée. Cette dernière année avait été longue mais elle était enfin terminée. J’avais l’impression que ma vie avait un sens. Je pourrais peut-être retourner à Hastings. Non, penser à Jackson me faisait autant sourire que pleurer. Même après tout ce temps.
« Tu viens ? » J’avais hoché la tête et l’avait suivi jusque dehors.
« On a tout déchiré ! » Ca, c’était Leah, mon autre acolyte. A nous trois, nous formions les trois mousquetaires. Aussi forts pour travailler que pour faire la fête. J’avais ri. Je me sentais bien. Seulement, voilà, où irais-je maintenant ? Je ne projetais pas de rester encore chez Tante Ellen. J’avais préféré faire mes études de cuisine ici, car ma tante approuvait mes choix et me soutenait. Mes parents, eux, auraient voulu que je fasse quelque chose de plus prestigieux. Bien sûr, ils ne m’avaient pas interdit de faire ce que je voulais, mais seulement parce qu’ils n’étaient pas à mes côtés pour me convaincre de faire autre chose. Après ces quatre années de fac’, je savais que je voulais faire de la cuisine mon métier. Je voulais mener à bien le projet que j’avais avec Jackson ; ouvrir un jour mon propre restaurant qui comporterait également une boulangerie/pâtisserie. C’était notre rêve et je le rendrais réalité un jour.
▲ ▲ ▲ ▲FÉVRIER DEUX MIL TREIZE → « Micah, je suis malade. » Inconsciemment, j’avais froncé les sourcils, comme si ce qu’elle me disait ne pouvait pas être vrai. Tante Ellen ne pouvait pas être malade. Elle m’avait aidée à me reconstruire. Il était hors de question que je l’abandonne.
« Je saute dans le premier avion pour Juneau. » Durant ces derniers mois, j’avais voyagé en Europe, à commencer par la France. J’avais presque fait du chantage à mes parents en leur disant que j’avais besoin de ça pour me ressourcer. Ils voulaient que je passe du temps avec eux
’pour rattraper le temps perdu’, dixit ma mère. Mais je crois que je ne leur avais jamais vraiment pardonné de m’avoir envoyée en Alaska. Même si ça avait été bénéfique pour moi.
« Si tu veux, mais je ne suis plus là-bas tu sais. » Je me tapais sur le front. Ellen avait déménagé à Greenwood après que je sois partie de chez elle. Elle voulait changer d’air. Je la soupçonnais surtout de vouloir retrouver l’homme qu’elle aimait et dont elle m’avait parlé un jour. Mais qu’importe.
« Je viens à Greenwood, je vais m’occuper de toi. » C’était ce que j’avais fait, j’avais sauté dans le premier avion, direction Greenwood. Ellen n’en avait plus pour longtemps, mais je ferais tout mon possible pour apaiser sa souffrance. Un cancer allait m’enlever encore une des personnes les plus importantes dans ma vie. J’en étais convaincue à présent, quiconque m’aimait et que j’aimais plus que tout au monde finissait par mourir.
« Je t’aime, Micah. » J’avais souri, je lui avais pris la main. Elle ne bougeait pratiquement plus de son lit depuis quelques jours. Mais j’étais là pour elle. Il était temps de me poser, alors j’avais pris un travail de cuisinière dans un restaurant de la ville. Il me fallait bien de l’expérience pour pouvoir mener mon projet à terme.
« Je t’aime aussi, merci de m’avoir reconstruite. » A son tour, elle avait souri. Elle avait fermé les yeux. C’était la fin. Je resterais là quand même, dans cette ville. J’aurais voulu avoir plus de temps avec elle. Deux mois, c’était trop peu pour lui rendre tout ce qu’elle m’avait donné.
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