BAZAR PURPLE ™
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 XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett

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MessageSujet: XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett   XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett Icon_minitimeJeu 25 Oct - 1:57

Mon père était parti quand j’avais trois ans. Inutile de vous dire que je ne me souvenais pas de lui. Je savais qu’il manquait quelqu’un, que c’était pas normal. Mais ma mère était là. Et puis, plus tard, mes camarades de classe avaient commencé à se moquer de moi, à me dire que j’étais pas normale parce que, eux, ils avaient tous deux parents et pas moi. Alors, j’avais commencé à en vouloir à ma mère, à penser que c’était de sa faute si je n’avais pas de père. Jusqu’au jour où, quand j’avais dix ans, elle m’avait expliqué. « Si il est parti, je n'y suis pour rien. Il est tombé amoureux d'une autre femme lorsque j'étais enceinte de toi. J'étais devenue trop grosse et je ne l'attirais plus alors il s'est trouvé une autre femme, plus maigre, plus attirante que moi. Je n'ai pas pu le retenir pour la simple et bonne raison qu'il était déjà parti quand je suis rentrée à la maison ce jour-là. J'ai appris il y a un an qu'il s'était marié avec elle. » Alors, voilà la vérité, il était simplement parti, avait simplement refait sa vie avec une autre… m’avait oublié. Pendant longtemps, je m’étais demandé ce que j’avais bien pu faire pour mériter qu’il abandonne sa fille qui n’avait alors que trois ans. Et puis, j’avais fini par ne plus me le demander, j’avais fini par tracer mon propre chemin, avec pour seul parent ma mère. Au début, nous étions proches, elle m’aimait, malgré le fait qu’elle était très occupée avec Monroe’s, la maison d’édition familiale. Elle voulait en devenir l’héritière, comme c’était le cas depuis plusieurs générations, alors elle se mettait beaucoup de pression. Elle travaillait beaucoup, et, pourtant, j’avais quand même cette impression qu’elle m’aimait. Mais, maintenant, je savais que ce n’était qu’une illusion de petite fille. Ma mère ne m’avait jamais aimé, j’avais toujours été simplement qu’une future héritière de Monroe’s. Ma famille était une famille assez connue puisque notre maison d’édition existait depuis des générations. Dès lors que ma mère en avait pris les rênes, elle ne pensait qu’à ça et je n’étais plus qu’une sorte d’apprentie pour elle. Je devais toujours être la meilleure, je devais atteindre les sommets parce que « oui, ma fille, tu reprendras la maison d’édition plus tard. Tu te dois d’être à la hauteur. » et comme une imbécile, je faisais tout mon possible pour être à la hauteur. Je voulais surpasser les autres, je voulais être la première, quitte à me faire détester. J’adorais lire et puis c’était devenu une corvée, une sanction je n’en pouvais plus. Mon cœur non plus apparemment.

J’avais quatorze ans quand la maladie s’était déclarée. Un malaise, et, j’étais transportée à l’hôpital d’urgence. « Comment tu te sens, Dylan ? » Comment je me sentais ? Bonne question… « Endormie » C’était le premier mot qui m’était venue à l’esprit. Au fond, je me sentais bien plus qu’endormie, j’étais comme vidée de mes batteries. Et puis, il avait prononcé ces mots, il avait regardé ma mère et lui avait annoncé que j’étais malade. Une cardiomyopathie hypertrophique. Vous y croyez, vous ? Je devais avouer que j’avais rien compris à son charabia. Enfin, j’avais compris que j’étais née avec, mais qu’elle s’était manifestée seulement maintenant. On ne savait pas trop pourquoi. Alors, j’avais commencé à prendre des médicaments, à faire de nombreuses visites à l’hôpital. Mais tout ça, c’était rien à côté du regard de ma mère. Je n’oublierais jamais le regard qu’elle a commencé à porter sur moi à partir de ce jour-là. Comme si je n’étais plus sa fille, je n’étais plus aussi intéressante. Comment une fille qui pouvait mourir à tout moment allait-elle faire pour prendre la tête de « Chez Monroe’s » ? Voilà ce que je lisais dans son regard. J’ai commencé à vivre pour moi, j’ai commencé à ne plus suivre ses règles. Mais c’était trop ancré en moi, vouloir être la meilleure, c’était ce que j’étais. Et puis, j’ai commencé à me refermer sur moi-même, je voulais pas qu’on me prenne en pitié à cause de ma maladie. C’était inconcevable pour moi. Alors, je m’entourais de gens qui ne me connaissait pas vraiment mais qui me donnait l’illusion d’avoir des amis.
« Salut » Qui était donc cette fille installée dans mon salon avec ma mère ? Croyez-moi, rentrer du lycée et découvrir une parfaite inconnue, ça faisait bizarre. « C’est ta sœur, enfin demi-sœur, elle vivra avec nous à présent. » Et là, c’était sorti tout seul. « Pardon ? » Non, ce n’était pas possible, je ne pouvais pas avoir une demi-sœur. Sasha, qu’elle s’appelait. Oui, nous avions apparemment un père branché prénom mixte. Elle avait un an de moins que moi, soit quinze ans. Un an de moins ? Je me souvenais avoir essayé de me souvenir ce que m’avait dit ma mère sur les raisons qui avait poussé mon père à la quitter. Quel hypocrite ! Il avait eu une autre fille. C’était donc de ma mère qu’il ne voulait pas, pas de moi. De toute manière, je ne le saurais jamais puisque mon père était mort. C’était pour cette raison que Sasha venait habiter avec nous. Immédiatement, ma mère la considéra comme sa propre fille, bien plus qu’avec moi. Elle nous mettait sans cesse en compétition, et j’ai fini par détester cette fille. Détester cette fille parce qu’elle m’avait pris mon père, mais qu’elle me prenait ma mère aussi. Je me suis mise à la détester si fort. Elle n’hésitait pas à utiliser ma maladie pour se sentir supérieure. Elle n’hésitait à me jeter au visage que Monroe’s ne m’appartiendrait jamais, que ce serait à elle. Elle n’était même pas une Monroe, contrairement à moi. Pourtant, elle avait sans doute raison.

« Sean McGarrett » Je lui avais souri. « Dylan Monroe ». Et puis il m’avait présenté Tyler Witter, son meilleur ami depuis l’enfance. Ils étaient totalement opposés et pourtant leur lien ne s’était jamais brisé. Sean était comme moi, riche, ambitieux, destiné à reprendre le cabinet d’avocat de son père. Tyler, lui, vivait au jour le jour, il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait faire de sa vie, il avait la tête plein de rêves. J’avais l’impression qu’il était tout ce que je n’étais pas, mais que je voulais être ou que j’étais au fond de moi. Et sans m’en rendre compte, les deux me plaisaient. « ça te dit qu’on sorte un soir ? » Sean s’était lancé le premier. J’avais tellement espéré que ce serait Tyler. Mais non, alors j’avais accepté la proposition de Sean. C’en était suivi un puis deux puis trois rendez-vous. J’étais en train de tomber amoureuse de lui. Le problème, c’était que dans le même temps, je tombais amoureuse de Tyler et l’amour que j’avais pour Tyler me retournait l’estomac tellement il était fort. Je n’avais jamais ressenti ça. Il aurait été si simple de dire la vérité mais non… j’étais restée avec Sean. Je me suis mise à les aimer de façon différente. Je n’avait pas encore dix-huit ans, j’étais trop jeune pour comprendre ce que cela signifiait. En sortant du lycée, j’ai entamé des études de lettres, comme c’était prévu. J’avais une vie toute tracée. Je suivrais mes études de lettre, finirais sans doute par épouser Sean, sans doute le tromperais-je parce que ce n’était pas la vie dont je rêvais. Comme si j’avais écrit ma vie en avance. Je me rendrais compte plus tard que je n’avais pas vraiment faux.

« Je veux passer ma vie avec toi, Dylan. Epouses-moi » Vous dire que je ne m’y attendais pas serait un mensonge. Nos vies se devaient d’être ainsi, ma mère me l’avait fait comprendre. Je venais d’avoir dix-neuf ans, ça faisait presque deux ans que nous étions ensemble mais… me marier ? Non, ça n’était pas dans mes plans… Pas le moins du monde. Pas tout de suite en tout cas, et peut-être même pas avec Sean. « J’ai besoin de réfléchir » Voilà ce que je lui avais dit, et il était tellement gentil qu’il avait accepté. Evidemment, ma mère me poussait à accepter. « Penses à ton avenir, Dylan. A ton cœur… » Tu parles, elle entendait par là « penses à son argent ». Nous avions peut-être de l’argent mais pas assez pour me payer le meilleur chirurgien au monde et pour me faire passer première sur la liste d’attente pour la greffe de cœur. « Je t’aime Dylan. Tu peux pas l’épouser » ça, c’était Tyler. Il avait décidé ce moment pour me dire ce qu’il ressentait. J’aurais dû me sentir coupable et pourtant je me sentais si légère lorsqu’il me l’a avoué. J’avais l’impression que tout ce qui était autour de nous n’existait plus et qu’il ne restait que nous deux. Encore une fois, j’avais tort. Je m’en suis rendue compte quand ma mère nous a surpris ce jour-là à nous embrasser dans ma chambre. Ce baiser m’avait donné des frissons dans tout le corps et ma mère avait tout gâché. J’avais tenté de l’éviter mais elle était entrée dans ma chambre, s’était assise sur mon lit et m’avait lancé [color:3797= #B200A1]« Écoutes, Sean est quelqu'un de bien. Te marier avec lui est la meilleure chose qui puisse t'arriver. » Je n’en avais pas cru mes oreilles. Sa voix était ferme, comme si elle me donnait un ordre. « Et si j’en avais pas envie ? Si j’en aimais un autre ? Tu te fous vraiment de savoir si je suis heureuse ou pas hein ? » J’étais assise à mon bureau, travaillant sur un devoir et je n’avais même pas pris la peine de me retourner pour la regarder. « Ne me parles pas de Tyler, s'il te plaît ! Il n'est pas pour toi, je le sais. » C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Je m’étais retournée et lui avais fait face. « Tu ne comprends rien ! ça n’a rien à voir avec Tyler. » Mentir était le seul moyen que j’avais trouvé pour protéger Tyler, je ne voulais pas qu’il lui arrive des ennuis. Mais ma mère avait continué « Bien sûr que si, tout a à voir avec ce bon à rien. Sean t’apportera le confort dont tu as besoin, il sera là pour ta maladie. » Ma maladie ? Comme si elle en avait quelque chose à faire de ma maladie. « Depuis quand tu te soucies de ma maladie ? » Cette fois, je criais presque alors ma mère s’était levée. J’étais prête à ce qu’elle crie aussi mais elle n’en fit rien. Elle se contenta de répliquer d’un ton sec « Ne fais pas l'enfant ! Tu accepteras cette demande en mariage ! Et je ne veux plus que tu revois ce Tyler, est-ce que c'est clair, ma fille ? »

J’en avais plus que marre. Soudain, Manchester m’étouffait. Soudain, j’avais envie de tourner la page. Et puis, j’avais eu un énième malaise. Plus grave cette fois-ci. Il fallait que je me fasse transplanter. Mais bon, comme je le disais, j’étais loin derrière et une telle opération faisait des dégâts, financièrement parlant. Alors j’avais dit oui. J’allais épouser Sean. Je m’étais presque convaincue que je le voulais vraiment. J’avais vingt-et-un ans depuis un mois lorsque j’ai épousé Sean, le quatorze juillet deux mil six. Tout s’était fait dans les règles de l’art, j’avais ma grande robe blanche, j’étais coiffée d’un élégant chignon. Sean était beau dans son costume. Et j’avais souri. « Je peux t’emprunter ton épouse pour une danse ? » Je dansais avec Sean lorsque Tyler le lui a demandé. Mon mari avait accepté avec un sourire. Une fois ce dernier parti, Tyler m’avait pris dans ses bras. J’avais presque oublié à quel point son contact me réchauffait le cœur, me donnait des frissons. « Tu es magnifique, Emerson. » Non, pourquoi il faisait ça ? Il était le seul à m’appeler par mon second prénom, le seul que je laissais faire. Mais, il ne pouvait pas, pas là, pas maintenant. « J’aurais aimé être à sa place » Cette phrase. C’était pire que tout. Pourquoi il avait dit ça ? « Arrêtes Tyler, s’il te plaît. » Il m’avait regardée, et je n’avais pas su maintenir son regard. Je n’arrivais pas à le regarder dans les yeux pour lui dire ce que j’allais lui dire. « Je l’ai épousé parce que je le voulais, c’est tout. » Même sans le regarder, je sentais qu’il savait que je mentais. « Non, je sais que c’est faux, Dylan. Et tu le sais aussi ! » Comment pouvait-il dire ça ? Et surtout, comment pouvait-il me connaître autant ? J’avais parfois l’impression qu’il me connaissait mieux que je ne me connaisse moi-même. Pourtant, je m’étais forcée à le regarder dans les yeux. « Je l’aime. Ne rends pas ça plus difficile que ça ne l’est. Je suis amoureuse de lui. » ça sonnait faux mais il fallait que j’arrive à m’en convaincre. Il m’avait alors simplement demandé « Et moi dans tout ça ? » J’essayais de lire dans son regard et je voyais qu’il n’était pas en colère, juste perdu, et ça me faisait mal au cœur. « Je t’aime aussi, tu le sais… mais ça ne marche pas comme ça » J’avais à peine fini ma phrase qu’il s’était arrêté. J’avais à peine remarqué que nous dansions machinalement. Il m’avait lancé un regard résigné, résigné à ce que je ne lui appartienne pas et il m’avait plantée là, en plein milieu de la piste de danse.

A partir de ce jour, j’étais devenue Dylan McGarrett. Et à partir de ce jour, j’étais devenue une menteuse hors pair. Mon mariage a duré six mois. Six mois que j’ai passé à tromper mon cher mari avec son meilleur ami, parce que Sean n’a jamais su m’apporter ce que Tyler m’apportait. Parce que Sean n’en avait que faire de moi, qu’il ne pensait qu’à sa carrière. Heureuse, je ne l’étais pas. J’avais de l’affection pour Sean mais nous n’étions pas amoureux. Nous étions tout au plus amis. Pourtant, la façon dont mon mariage s’est terminé m’a fait mal. Je venais d’apprendre que j’étais enceinte. Evidemment, j’étais enceinte de Tyler mais je devais à tout prix le dire à Sean. « Je dois prendre l’avion dans une demie heure avec mon père, je reviens demain » Il m’avait embrassée sur le front et il était parti avant même que je n’ai eu le temps d’ouvrir la bouche. Ça faisait du bien de se sentir écoutée ! Que devais-je faire ? Prévenir Tyler. J’y avais réfléchis toute la journée. Et puis, on m’avait appelée. « Madame McGarrett ? Inspecteur Pierce. Votre mari a eu un accident. » Mon mari avait eu un accident ? Soudain, j’avais eu la tête qui tournait, j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. J’avais raccroché et j’avais fondu en larmes. Non, il ne pouvait pas être mort. Pourtant, c’était le cas, son avion s’était crashé et son père et lui étaient morts. J’avais pleuré pendant des heures, recroquevillée sur mon lit. Je m’étais réveillée le lendemain, dans un bain de sang. Je savais ce que ça voulait dire, pourtant je ne m’étais pas rendue de suite à l’hôpital. Comme si je savais que je le méritais. [color:3797= #355849]« Je suis désolée, Dylan, mais il est possible que vous ne tombiez plus jamais enceinte » Ma fausse couche avait entraîné un endommagement des trompes. Cette fois, c’en était trop. J’avais attendu l’enterrement de Sean puis j’avais fait mes valises et j’avais quitté Manchester. Je ne pouvais plus rester, ça faisait trop mal. J’avais tout quitté. Je ne voulais pas quitter mon pays mais je voulais quitter cette ville, je voulais être loin de ma mère, loin de Sasha, loin de Tyler, loin de tout.

« Je m’appelle Kieran » Je relevais la tête, et fronçais les sourcils. Cela faisait quelques jours que j’étais arrivée à Londres. J’étais sortie découvrir la ville, et je m’étais arrêté dans un bar, prendre un café lorsque le serveur m’avait indiqué cela. J’étais en plein dans la lecture d’un manuscrit. Malgré moi, j’avais souri. « Et qu’est-ce que ça peut me faire ? » Mais je savais qu’il était trop tard, qu’il m’avait hameçonnée, et qu’il ne me quitterait pas. Quand j’y réfléchissais, j’étais sans doute immédiatement tombée amoureuse de son prénom. « Je suis certain que ça t’intéresse. » Encore une fois, j’avais souri et j’avais simplement répondu « Je m’appelle Dylan » Et notre histoire avait commencé. Il m’avait fait visiter tous les coins de Londres alors que je lui avais promis de lui faire visiter Manchester dès que possible. Nous étions comme fusionnels. Comme des âmes sœurs au fond. Et puis, deux mois après notre rencontre, nous rentrions de soirée, et nous n’avions pas pu nous retenir, nous nous étions embrassés. Et bien plus. C’était à cet instant que j’avais décidé de tout lui dire sur moi, absolument toute mon histoire. Quand j’avais eu fini, il m’avait simplement regardé avec un sourire tout en me murmurant à l’oreille un « Je t’aime. » Je lui avais souri à mon tour, sans lui répondre toutefois. L’image de Tyler s’était insinuée en moi. Que faisait-il à cet instant ? Alors que j’étais en train de tomber amoureuse d’un autre ? Que j’étais en train de le trahir ? Une part de moi se sentit coupable alors qu’une autre part était heureuse avec Kieran. Heureuse à Londres.

Londres avait été ma maison. J’avais toujours rêvé d’y aller. J’y étais restée presque quatre ans. Je m’y sentais chez moi. Jusqu’au jour où, il y a deux ans, je m’étais rendue compte que chez moi, c’était à Manchester alors j’étais rentrée. J’avais quitté Kieran, lui disant que je ne l’aimais plus, que je ne pouvais plus continuer de vivre avec lui. Je n’étais pas vraiment sûre qu’il m’ait cru, vu comme je pleurais en lui annonçant la nouvelle. Mais il m’avait laissé partir, comme si il était persuadé que nous nous retrouvions un jour. J’avais retrouvé l’appartement que je partageais avec Sean. Rien n’avait bougé. Et puis, j’y avais découvert une lettre de Sean. Il voulait me quitter, il était amoureux d’une autre. Cette autre, c’était Sasha. Et, malgré le fait que je le trompais avec Tyler, je ne pouvais m’empêcher de la détester encore plus. Sean disait également qu’il savait pour Tyler et moi et qu’ils ne nous en voulaient pas. Finalement, nous avions toujours été d’accord sur une chose : nous n’étions que des amis. Aujourd’hui, j’avais vingt-sept ans. J’étais enfin devenue éditrice, même si j’étais persuadée que ma mère ne me léguerait jamais la maison d’édition familiale après ma fugue d’il y a six ans même si elle disait à qui voulait l’entendre que j’étais partie pour agrandir mes compétences seule. Mais, à dire vrai, je m’en moquais un peu parce que j’avais l’impression d’enfin m’être émancipée d’elle. Ma chère mère m’avait offert un magnifique loft… loft que j’avais dû partager avec Sasha, que je détestais toujours autant. Je lui en voulais tellement. Je savais très bien que je n’étais pas parfaite mais n’étions-nous pas censées faire partie de la même famille ? Je n’en savais rien mais j’avais l’impression qu’elle voulait simplement me prouver qu’elle pouvait tout me voler, qu’elle me haïssait tellement que me faire du mal était un vrai plaisir. Tyler avait eu du mal à me pardonner, mais il avait fini par le faire parce que c’était ainsi, nous étions faits pour être ensemble. J’avais rêvé du moment où nous pourrions être enfin ensemble, et un an après mon retour, c’était arrivé. Pourtant, je n’avais pas réussi à être pleinement heureuse parce qu’une partie de moi était restée à Londres, avec Kieran. Pourtant, depuis six mois, j’avais quitté le loft et avait emménagé dans l’appartement modeste de Tyler. Nous vivions heureux. Mais, j’avais le sentiment que quelque chose allait changer, que quelque chose allait se produire et qu’il me faudrait faire un choix. Ma transplantation ? Je l’attendais toujours.

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MessageSujet: Re: XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett   XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett Icon_minitimeJeu 25 Oct - 1:57

« Pourquoi être venue, Madame McGarrett ? » Etait-ce une question piège ? Parce que ça ne pouvait être que ça. Il savait très bien pourquoi j’étais venue. « Parce que je n’ai pas eu le choix. » Ma réponse était tranchante, sans appel. Mais elle était aussi vraie. Je n’avais pas envie d’être là, je n’y étais pas venue de bon gré. « Vraiment ? » Il avait cet air supérieur que je détestais. Cet air que ma mère arborait parfois. Cet air qui me faisait la détester. Tout comme j’allais détester cet homme face à moi. Sauf que lui, il faisait son métier. « Oui, vraiment. Mon médecin m’y a forcée. » Il eut un sourire avant de répondre. « Vous devez beaucoup l’aimer alors pour avoir accepté. » Il avait raison sur ce point, j’aimais beaucoup le Docteur Sherman. En plus d’être bel homme, il me suivait depuis que ma maladie s’était déclarée. « Il est comme un père pour moi. » Il n’y avait rien de plus vrai. « Il vous suit depuis longtemps, c’est bien ça ? » C’était plus que longtemps, je me souvenais exactement du jour où il m’avait annoncé ma cardiomyopathie. « Depuis treize ans, c’est lui qui m’a annoncé ma cardiomyopathie. Et depuis, il est là… Toujours là, comme si il s’était donné le devoir de me surveiller, ou de me protéger, il agit comme un père avec moi. Un père que je n’ai jamais eu. » Je le vis écrire sur son calepin. Je le laissais. Après tout, c’était son boulot, et il pouvait bien écrire ce qu’il voulait. « Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » J’émis, malgré moi, un soupir. Je ne me rappelais pas de mon père. Je ne me rappelais pas son visage, je ne me rappelais pas si il avait été heureux de m’avoir. Et pour cause… « Mon père est parti. J’avais trois ans. Je ne me souviens pas de la date exacte, je sais juste que c’était peu avant Noël. En fait, j’étais si petite que, pour moi, c’était comme si il n’avait jamais existé. Alors, j’ai grandi en me disant que c’était normal de n’avoir qu’une mère. Jusqu’au jour où un gamin m’a montré que non, ce n’était pas normal alors j’ai essayé d’en parler avec ma mère mais elle ne voulait rien entendre, elle ne voulait pas me donner de réponse. » Moi qui étais réticente à venir, je me retrouvais à parler de ma vie sans vraiment de problème. C’était comme libérateur, même si j’avais toujours ce poids dans ma poitrine, ce poids oppressant. L’homme dont je ne me souvenais même pas du nom me fit sortir de mes pensées. « Qu’est-ce que vous vous êtes dit alors ? » Pas grand-chose à dire vrai. Du moins au début. « Je me suis mise à croire que c’était de sa faute. Et puis, quand j’avais dix ans, elle m’a expliqué. » Elle m’a raconté qu’un jour, il était simplement parti, qu’il avait rencontré quelqu’un pendant sa grossesse et qu’il était parti… Comme ça. « …Envolé. »
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MessageSujet: Re: XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett   XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett Icon_minitimeJeu 25 Oct - 1:58

« Je ne sais même pas pourquoi je suis là. C'est absurde, j'ai pas besoin de vous ! » Dylan était assise face à un homme, le docteur Peter Jones, un psychologue et le regardait droit dans les yeux. Dylan était calme mais pourtant on pouvait sentir qu'elle était contrariée. Quant au psy, il était juste calme. « Ce n'est pas ce que les médecins pensent. » Les médecins... Dylan eut un rire moqueur. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien en savoir si elle avait besoin d'être suivie par un psy ? Comment pouvaient-ils savoir si elle allait bien ou non ? Si elle avait besoin de parler ? À un inconnu de surcroît. Elle n'était pas du genre à se confier, mais alors parler de toute sa vie à un inconnu, elle doutait vraiment que ça puisse lui faire du bien. « Et bien, ils se trompent » Dylan le pensait vraiment, elle pensait vraiment pouvoir s'en sortir seule. Comme elle l'avait toujours fait. Elle avait toujours su faire face à ce qui lui arrivait. « Ça vous ferait peut-être du bien de parler » Qu'est-ce qu'elle pouvait détester entendre ça... Comme si parler pouvait tout arranger d'un claquement de doigts. Dylan leva les yeux au ciel. Tout ne s'arrangeait pas par magie. La vie n'était pas un conte de fées ou un banal film où tout finissait bien dans le meilleur des mondes. « Ah oui ? Et de parler de quoi ? » La jeune femme était bornée comme jamais. Son visage était fermé. Mais malgré cela, Peter Jones restait calme et conservait ce visage serein et compatissant que, en temps normal, Dylan n'aurait pas supporté plus longtemps. « De n'importe quoi, de tout... » Essayait-il de la mettre en confiance ? Essayait-il de faire comme si c'était elle qui contrôlait la séance et non lui ? C'était absurde, la brune savait bien que quoi qu'il dise, c'est lui qui contrôlait leur rendez-vous. Bien sûr, elle contrôlait ce qu'elle voulait dire ou ne pas dire mais tout de même... « Mais de tout quoi, bordel ? » Gagner du temps. Peut-être allait-il se lasser et qu'elle ne parlerait pas jusque la fin. « Vous avez vécu beaucoup de choses » Beaucoup de choses était un euphémisme. Elle avait parfaitement conscience de ce qu'elle avait vécu. Pourtant, elle voulait garder la tête haute. « Comme beaucoup de gens » Elle savait qu'elle n'était pas un cas isolé, qu'il y avait même bien pire. Elle n'était pas du genre à se voiler la face. « Mais pas à à peine vingt-quatre ans. Vous devriez parler, Dylan. » Elle n'aimait pas trop le verbe employé. Non, elle ne devrait pas. Le voulait-elle ? Elle n'en savait rien mais elle perdait patience. Contrairement au psy qui la fixait toujours avec le même air sur le visage. « Très bien, vous voulez que je parle, je vais parler ! On commence par quoi ? Mon père, ma maladie, ma demi-sœur, mon mariage... par quoi ? » A ce moment, on voyait une sorte de satisfaction sur le visage du docteur Jones. Il avait réussi à la déstabiliser. « Ce que vous voulez. »

« Très bien... Je pense que je peux commencer par mon père, Clayton. J'avais trois ans quand il est parti. À dire vrai, je ne me souviens pas du jour où il est parti. Mais ma mère me l'a raconté un jour. Je devais avoir une dizaine d'années. Il me manquait, et à ce moment, je pensais que si il était parti, c'était de la faute de Carol-Ann, ma mère. Et puis, elle m'a tout expliqué... »

FLASH BACK

Citation :
Carol-Ann venait de prendre sa fille à l'école. Cette dernière était rentrée dans la voiture sans dire un mot. Il y avait environ un quart d'heure de route entre l'école et la maison. Au milieu du chemin, la mère de Dylan se gara sur le côté et se tourna vers sa fille.
« Dis moi ce qu'il y a, Dylan. » Sa mère n'avait pas un ton colérique, elle parlait avec calme. « Rien. » Déjà jeune, elle était bornée. « C'est à cause de ton père, c'est ça ? » La petite fille ne dit rien alors Carol-Ann sut qu'elle avait raison. Elle inspira un bon coup et commença son récit. « Si il est parti, je n'y suis pour rien. Il est tombé amoureux d'une autre femme lorsque j'étais enceinte de toi. J'étais devenue trop grosse et je ne l'attirais plus alors il s'est trouvé une autre femme, plus maigre, plus attirante que moi. Je n'ai pas pu le retenir pour la simple et bonne raison qu'il était déjà parti quand je suis rentrée à la maison ce jour-là. J'ai appris il y a un an qu'il s'était marié avec elle. »
Dylan jeta un regard à sa mère. Celle-ci avait les larmes aux yeux. Alors, au lieu de dire quelque chose, la petite fille prit la main de sa mère.
FLASH BACK


« A ce moment-là, j'ai arrêté de penser que c'était la faute de ma mère. Je l'avais elle et c'est tout ce qui comptait. Pourtant, notre rang social ne nous a jamais permis d'être très proches. Sa famille a crée une maison d'édition il y a des générations et elle passe d'enfants à enfants. Quand ma mère en hérita, elle devint complètement différente. Elle n'était plus là, elle ne pensait qu'à ce qu'on pourrait penser des Monroe, elle ne pensait plus qu'à l'argent. Nous avons déménagé dans une immense maison. Et puis, plus ça allait, plus elle m'en demandait. Au début, lire était pour moi une passion. Avec la pression qu'elle me mettait pour toujours être la meilleure, ça en devenait une corvée, une sanction. Sa pression devint ma propre pression, j'étais compétitive, je ne pensais qu'à la réussite. Et quand j'ai eu quatorze ans, j'ai eu un malaise dans les couloirs du collège. Un des pires moments de ma vie. Je me souviens encore du médecin. »

FLASH BACK

Citation :
Dylan était dans un lit d'hôpital. En se réveillant, elle était seule dans sa chambre. Sa mère n'était pas là. Apparemment, sa fille ne valait pas de quitter son travail. Le médecin est rentré dans la chambre, elle se souvient qu'elle avait de suite penser qu'il était mignon. Il était jeune et son visage se voulait rassurant.
« Comment tu te sens, Dylan ? » Il avait pris son dossier et notait rapidement quelque chose. « Endormie. » La jeune fille avait dit cela avec une telle franchise que ça avait fait sourire le médecin. Pourtant, quelques secondes plus tard, lorsque Carol-Ann entra dans la chambre de sa fille, son air devint grave. « Madame Monroe, je vous attendais pour annoncer à Dylan comment ça allait se passer à partir de maintenant. » Dylan fronça des sourcils et son regard passa du médecin à sa mère, de sa mère au médecin. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Elle vit sa mère regarder le médecin d'un air inquiet. Pour que sa mère soit inquiète, c'est qu'il y avait quelque chose de grave.
FLASH BACK


« C'est là que j'ai appris que j'étais malade. Je suis malade du cœur. Apparemment, je serais née avec cette malformation mais elle ne s'est manifestée qu'à ce moment-là. Les médecins ne savent même pas pourquoi. Une cardiomyopathie hypertrophique. C'est génétique. Mon cas n'était pas encore assez grave pour nécessiter l'implantation d'un stimulateur cardiaque. J'ai commencé à prendre un traitement, et à faire de nombreuses visites à l'hôpital. Je pensais que ça allait me rapprocher de ma mère. Mais, je me suis trompée. Tout ce qui l'inquiétait, c'était que je ne puisse pas prendre la succession de la maison d'édition. Heureusement, Sasha est arrivée au bon moment. C'était deux ans après la découverte de ma maladie. »

FLASH BACK

Citation :
Dylan rentra du lycée et découvrit sa mère dans le salon en compagnie d'une fille qui avait à peu près le même âge qu'elle. Curieuse, la jeune fille s'approcha d'elles.
« Salut » L'inconnue leva les yeux vers elle. Dylan fut frappée par ses yeux. Elle se souvenait du visage de son père à travers les photos qu'elle avait pu voir de lui et elle reconnaissait parfaitement ses yeux en cette jeune fille inconnue. Carol-Ann ne laissa pas le temps à la jeune fille de se présenter. « Dylan, je te présente Sasha, ta demi-sœur. Elle a tout juste un an de moins que toi. » Génial, pensa Dylan. Sa mère continua. « Elle va vivre avec nous à partir de maintenant. » Dylan, bien que surprise, réagit immédiatement. « Pourquoi ça ? » Sa mère jeta un coup d’œil à Sasha avant de reporter à nouveau son attention sur sa fille. « Son père, votre père, et sa mère ont eu un accident. Elle n'a personne d'autre chez qui aller. » Un seul mot sortit de la bouche de la brune. « Oh ! »
FLASH BACK


« Et voilà, j'avais une demi-sœur et mon père était mort sans que je ne puisse le revoir au moins une fois. Nous ne sommes jamais arrivées à nous entendre. L'instinct de rivalité prenait toujours le dessus. Ma mère était avec elle comme avec moi. Elle lui mettait autant la pression pour réussir qu'à moi. Et cette pimbêche utilisait ma maladie pour se désigner supérieure. Elle était devenue la coqueluche du lycée. Pour ma part, j'avais décidé de profiter de la vie, et c'est vrai que j'enchaînais les garçons. Je plaisais beaucoup, alors je prenais et je jetais. Et puis, il y a eu Tyler et Sean. Ils étaient totalement opposés pourtant ils étaient les meilleurs amis du monde. Ils avaient pratiquement grandi ensemble et leur lien ne s'était jamais brisé. Il a fallu que j'arrive. Sean était du même rang que moi, très riche, très sûr de lui, destiné à reprendre le cabinet d'avocat de son père. Tyler, lui, ne savait pas ce qu'il voulait faire de sa vie, il vivait au jour le jour. C'est ce que j'ai toujours aimé chez lui. Sa spontanéité. Il m'a plu au premier regard mais j'ai toujours été du genre à ne pas faire le premier pas. Et, dans les deux, c'est Sean qui l'a fait d'abord alors je me suis laissée aller avec lui. Premier rendez-vous, puis deuxième, etc... Je lui avais dit que j'étais malade, qu'il ne devait rien attendre de moi. Et pourtant, il est resté là. À côté de ça, j'ai continué à me rapprocher de Tyler. Je crois que je me suis mise à les aimer tous les deux de façon différente. J'aimais Tyler passionnément, tandis que j'aimais Sean raisonnablement. Je n'avais que dix-huit ans et mon envie de profiter de la vie pendant que j'en avais le temps était toujours là. Bien sûr, je continuais à travailler pour être la meilleure. A la sortie du lycée, j'ai entamé des études de lettres pour suivre la voie que l'on m'avait tracée dès mon plus jeune âge. Cela faisait deux ans que j'étais avec Sean quand il m'a demandé de l'épouser. Ma mère était plus aux anges que moi. Et c'est là que Tyler a décidé de m'avouer son amour. J'étais si heureuse quand Tyler m'a dit qu'il m'aimait. Quand il m'a embrassée, j'en ai eu des frissons dans tout le corps. Seulement, un tel bonheur ne dure pas et ma mère nous a surpris. Tyler est parti et moi j'ai essayé d'éviter ma mère. Erreur fatale ! »

FLASH BACK

Citation :
Sans frapper, Carol-Ann entra dans la chambre de sa fille et s'assit sur le lit. Dylan était assise à son bureau, essayant de reprendre son travail. Elle ignora sa mère prestement.
« Dyl' » La jeune femme leva les yeux au ciel. Elle avait toujours détesté que sa mère l'appelle ainsi. Elle la reprenait sans cesse. « Dylan ! » Son ton de voix était peut-être un peu plus violent qu'elle ne l'aurait voulu mais elle savait bien ce qui l'attendait. « Écoutes, Sean est quelqu'un de bien. Te marier avec lui est la meilleure chose qui puisse t'arriver. » Dylan s'attendait bien à cette réaction. Sa mère aimait Sean simplement parce que, tout comme elles, sa famille était riche. « Je me fiche qu'il soit quelqu'un de bien. Et si je ne l'aimais pas hein ? Et si j'aimais quelqu'un d'autre ? Tu t'en moques que je sois heureuse ou pas... » La jeune femme était si en colère contre sa mère. Cette dernière n'avait jamais fait l'effort de la comprendre, ou ne serait-ce que de la soutenir. Même pour sa maladie, c'était comme ça. « Ne me parles pas de Tyler, s'il te plaît ! Il n'est pas pour toi, je le sais. » Elle n'en revenait pas d'entendre ça. Plus sa mère parlait, plus elle perdait son calme. « ça n'a rien à voir avec Tyler » Mentir était la seule chose qui lui était venue. Elle se mentait à soi-même puisqu'elle était convaincue par ce qu'elle disait. « Bien sûr que si, tout a à voir avec ce bon à rien ! Sean t'apportera le confort, et il sera là pour ta maladie. » Elle avait bon dos sa maladie, tiens. Comme si elle s'en souciait maintenant. « Le confort ? Le confort ? Et qu'est-ce que t'en as à faire de ma maladie ? Tu ne comprends vraiment rien. » A présent, les larmes lui montaient aux yeux. « Ne fais pas l'enfant ! Tu accepteras cette demande en mariage ! Et je ne veux plus que tu revois ce Tyler, est-ce que c'est clair, ma fille ? » Aussi clair que la porte claquée par Dylan avant même que sa mère n'ait eu le temps de finir sa phrase.
FLASH BACK


« J'en voulais tellement à ma mère ce jour-là. J'étais si en colère contre elle, j'avais envie de fuir. Je ne voulais plus entendre parler d'Auckland, voire même de Nouvelle-Zélande tout court. Soudain, cette ville m'étouffait. Bien sûr, j'appréciais Sean. Comme je l'ai dis, je l'aimais d'un amour raisonnable. Mais il n'était pas Tyler. Avec Tyler, je n'avais pas l'impression d'être malade. Pourtant, je l'étais bel et bien et mon cœur me rappelait à l'ordre. Après une nouvelle attaque, les médecins ont commencé à parler de stimulateur cardiaque car mon cœur avait du mal à fonctionner seul. Enfin, je vais vous passer les termes techniques. Ils ont même parlé de transplantation cardiaque. Il y avait eu le temps mais ça avait fini par arriver. Mais voilà, j'étais loin derrière dans les listes d'attente alors je n'étais pas prête d'avoir un nouveau cœur. Malgré l'argent qu'on pouvait voir, une telle opération faisait des dégâts financièrement. Alors, j'ai accepté la demande en mariage de Sean. Je me suis presque convaincue que je le voulais vraiment. Je venais d'avoir vingt-et-un ans depuis un mois quand nous nous sommes mariés. D'après les invités, je faisais une épouse magnifique et épanouie. Tyler était là lui aussi. Je n'ai jamais compris pourquoi sachant ce qu'il ressentait. Voir la femme qu'il aimait épouser un autre homme, qui plus est son meilleur ami. Lors de la cérémonie, nous avons dansé ensemble. Je me souviens encore de chaque parole qu'il m'a dite. »

FLASH BACK

Citation :
La fête battait son plein. La mariée dansait avec son époux lorsque Tyler vint demander à son meilleur ami si il pouvait lui emprunter sa « magnifique épouse ». Tout sourire, Sean lui confia Dylan. Ils commencèrent alors à danser, l'un contre l'autre. Quiconque aurait pu s'apercevoir qu'il y avait quelque chose entre eux. Mais, tout le monde était trop aveuglé par cette union soi-disant bénie de Dieu.
« Tu es superbe, Emerson. J'aurais aimé être à sa place. » Dylan se rendit compte qu'elle aurait du mal à lui résister, il était le seul à l'appeler par son deuxième prénom et ça lui prouvait à quel point il l'aimait, alors elle essaya de le dissuader de dire ce qu'il avait sur le cœur. « Écoutes, je me suis mariée avec lui parce que je le voulais » Le convaincre qu'elle était éperdument amoureuse de son mari, oui, c'était ce qu'il fallait qu'elle fasse. « Non, je sais que c'est faux, Dylan. Et tu le sais aussi ! » La jeune épouse ferma les yeux quelques secondes. Il lisait en elle si parfaitement. « S'il te plaît, ne rends pas ça plus difficile. Je l'aime. Je suis amoureuse de lui. » Elle essayait d'avoir un ton le plus convaincant possible. « Et moi, dans tout ça ? » Le jeune homme ne semblait pas en colère, il semblait juste... perdu. « Je t'aime aussi, tu le sais... Mais ça ne marche pas comme ça. »
Le jeune homme la fixa quelques secondes dans les yeux avant de la lâcher, la laissant au milieu de la piste.
FLASH BACK


« Je me suis sentie vraiment idiote. Mais, ça y était, j'étais mariée à Sean McGarrett. Mon mariage ne dura que six mois. Six mois que j'ai passé à jouer l'épouse parfaite alors que je n'étais pas heureuse. Alors que mon bonheur, je le trouvais dans les bras de Tyler. Et puis, je suis tombée enceinte. J'étais même incapable de déterminer de qui était le bébé. Sean ou Tyler ? Je n'en savais rien. Tout ce que je savais, c'était que j'étais mariée à Sean, alors ce devait être de Sean. Il n'y avait pas d'autres choix. J'étais incapable de parler de cette grossesse à qui que ce soit. Sasha et moi nous détestions toujours autant. Ma mère et moi étions devenues de parfaites inconnues. Et vous devinerez pourquoi je ne pouvais en parler ni à Tyler, ni à Sean. De toute manière, je n'eus même pas le temps d'en parler à Sean. Il était parti en voyage d'affaires avec son père. En fait, c'était le voyage de son père et ce dernier voulait lui montrer comment cela se passait. Ils ne sont jamais arrivés à destination. Leur avion s'est crashé je ne sais où. Ce jour-là, j'ai perdu mon mari et mon bébé. J'ai fais une fausse couche, entraînant un endommagement de mes trompes. Pour la petite explication, ça signifie que je risque de ne plus jamais retomber enceinte. Je me suis sentie vidée et juste après l'enterrement, je suis partie loin de Auckland. Je suis partie à Londres pour un an et demi. Je n'ai plus eu aucun contact avec personne. J'ai même découvert que Sean se tapait ma demi-sœur. Alors, pour l'amoureux transi, on repassera. Il y a presque un an, j'ai décidé de revenir. Ici, c'est chez moi. »

Cela faisait presque une heure que Dylan parlait librement à son psy. Elle s'en était à peine rendue compte. Il ne l'avait pas interrompue une seule fois. « Et maintenant, que se passe t-il dans votre vie ? » Dylan réfléchit quelques secondes à sa vie d'aujourd'hui. « Aujourd'hui, je suis enfin éditrice junior dans la maison d'édition de ma famille. Je suis toujours en attende d'une transplantation, et toujours en attente de mon bonheur avec Tyler. Nous reconstruisons notre relation petit-à-petit. Mais je pense que pour qu'on soit heureux, je dois lui dire la vérité sur moi » Elle crut voir le docteur Jones esquisser un sourire approbateur avant de poser une dernière question. « Et avec votre famille ? » Sujet délicat, en effet. « Ma mère m'en veut d'être partie sans rien dire et je lui en veux de ne pas m'avoir soutenue. Et j'en veux à Sasha d'avoir été si hypocrite, je n'arrive pas à lui pardonner ce qu'elle a fait. Je sais que je ne suis pas parfaite, que je suis folle amoureuse du meilleur ami de mon défunt mari mais elle était sensée être ma famille, non ? Je crois qu'elle veut simplement me faire du mal... » Dylan s'arrêta là et regarda le psy. « Alors, vous vous sentez mieux maintenant ? » Après un instant d'hésitation, la jeune femme de vingt-quatre ans finit par lâcher un « Non » sûr. Dylan sortit du bureau du docteur Jones avec la ferme intention de ne pas y revenir.
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MessageSujet: Re: XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett   XXX Ҩ Dylan Emerson McGarrett Icon_minitimeJeu 25 Oct - 1:58

Jamais je n’avais pensé en arriver là. Je n’avais pas eu l’enfance dont toutes les petites filles rêvaient. Mon père était parti quand j’avais trois ans. J’avais grandi avec un manque. Je pensais que je lui manquais. Et surtout, je m’étais mise dans la tête que c’était à cause de ma mère s’il était parti. J’avais fini par lui en vouloir, comme si elle m’avait arraché un être cher. Comme si elle avait fait quelque chose de mal, que je ne méritais pas de ne pas avoir de père mais qu’elle, elle avait mérité d’être abandonnée par son mari. Et puis j’avais fini par apprendre la vérité. « Dylan, ton père m’a quittée pour une autre. Il est tombé amoureux d’une autre pendant que j’étais enceinte de toi. Quand je suis rentrée, il était parti, et je n’ai rien pu faire. » Voilà, j’avais dix ans et je venais d’apprendre que mon père était un lâche. Il s’était même marié avec sa grognasse. J’avais dix ans, et après cette révélation, j’avais l’impression que je devais protéger ma mère. De quoi ? Je ne saurais pas vous dire mais c’était ce que je ressentais. Qu’est-ce qu’on peut être stupide à cet âge, j’en reviens pas. Mais, j’avais l’impression d’être la seule personne qui comptait pour ma mère. Je me faisais des idées. La naïveté du jeune âge surement. Nous ne manquions pas d’argent. Vous connaissez la famille Monroe, n’est-ce pas ? C’est la mienne. Une maison d’édition nous appartient, et ma mère en a eu la succession, comme le voulait la tradition. A partir de ce moment, elle ne pensait qu’à ça et je n’étais plus qu’une sorte d’apprentie pour elle. Je devais toujours être la meilleure, je devais atteindre les sommets parce que « oui, ma fille, tu reprendras la maison d’édition plus tard. Tu te dois d’être à la hauteur. » et comme une imbécile, je faisais tout mon possible pour être à la hauteur. Je voulais surpasser les autres, je voulais être la première, quitte à me faire détester. J’adorais lire et puis c’était devenu une corvée, une sanction je n’en pouvais plus. Mon cœur non plus apparemment.

Le médecin que j’ai eu après mon malaise au collège était plutôt mignon. Mais il avait cet air grave, que tous ces médecins prennent pour annoncer une mauvaise nouvelle. « Comment tu te sens, Dylan ? » Comment je me sentais ? bonne question… « Endormie » C’était le premier mot qui m’était venue à l’esprit. Au fond, je me sentais bien plus qu’endormie, j’étais comme vidée de mes batteries. Et puis, il avait prononcé ces mots, il avait regardé ma mère et lui avait annoncé que j’étais malade. Une cardiomyopathie hypertrophique. Vous y croyez, vous ? J’avais quatorze ans et je devais avouer que j’avais rien compris à son charabia. Enfin, j’avais compris que j’étais née avec, mais qu’elle s’était manifestée seulement maintenant. On ne savait pas trop pourquoi. Alors, j’avais commencé à prendre des médicaments, à faire de nombreuses visites à l’hôpital. Mais tout ça, c’était rien à côté du regard de ma mère. Je n’oublierais jamais le regard qu’elle a commencé à porter sur moi à partir de ce jour-là. Comme si je n’étais plus sa fille, je n’étais plus aussi intéressante. Comment une fille qui pouvait mourir à tout moment allait-elle faire pour prendre la tête de « Chez Monroe’s » ? Voilà ce que je lisais dans son regard. J’ai commencé à vivre pour moi, j’ai commencé à ne plus suivre ses règles. Mais c’était trop ancré en moi, vouloir être la meilleure, c’était ce que j’étais. Et puis, j’ai commencé à me refermer sur moi-même, je voulais pas qu’on me prenne en pitié à cause de ma maladie. C’était inconcevable pour moi. Alors, je m’entourais de gens qui ne me connaissait pas vraiment mais qui me donnait l’illusion d’avoir des amis.

« Salut » Qui était donc cette fille installée dans mon salon avec ma mère ? Croyez-moi, rentrer du lycée et découvrir une parfaite inconnue, ça faisait bizarre. « C’est ta sœur, enfin demi-sœur, elle vivra avec nous à présent. » Et là, c’était sorti tout seul. « Pardon ? » Non, ce n’était pas possible, je ne pouvais pas avoir une demi-sœur. Sasha, qu’elle s’appelait. Oui, nous avions apparemment un père branché prénom mixte. Elle avait un an de moins que moi, soit quinze ans. Un an de moins ? Je me souvenais avoir essayé de me souvenir ce que m’avait dit ma mère sur les raisons qui avait poussé mon père à la quitter. Quel hypocrite ! Il avait eu une autre fille. C’était donc de ma mère qu’il ne voulait pas, pas de moi. De toute manière, je ne le saurais jamais puisque mon père était mort. C’était pour cette raison que Sasha venait habiter avec nous. Immédiatement, ma mère la considéra comme sa propre fille, bien plus qu’avec moi. Elle nous mettait sans cesse en compétition, et j’ai fini par détester cette fille. Détester cette fille parce qu’elle m’avait pris mon père, mais qu’elle me prenait ma mère aussi. Je me suis mise à la détester si fort. Elle n’hésitait pas à utiliser ma maladie pour se sentir supérieure.

« Sean McGarrett » Je lui avais souri. « Dylan Monroe ». Et puis il m’avait présenté Tyler, son meilleur ami depuis l’enfance. Ils étaient totalement opposés et pourtant leur lien ne s’était jamais brisé. Sean était comme moi, riche, ambitieux, destiné à reprendre le cabinet d’avocat de son père. Tyler, lui, vivait au jour le jour, il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait faire de sa vie. Et sans m’en rendre compte, les deux me plaisaient. « ça te dit qu’on sorte un soir ? » Sean s’était lancé le premier. J’avais tellement espéré que ce serait Tyler. Mais non, alors j’avais accepté la proposition de Sean. C’en était suivi un puis deux puis trois rendez-vous. J’étais en train de tomber amoureuse de lui. Le problème, c’était que dans le même temps, je tombais amoureuse de Tyler et l’amour que j’avais pour Tyler me retournait l’estomac tellement il était fort. Je n’avais jamais ressenti ça. Il aurait été si simple de dire la vérité mais non… j’étais restée avec Sean. Je me suis mise à les aimer de façon différente. Je n’avais que dix-huit ans, j’étais trop jeune pour comprendre ce que cela signifiait. En sortant du lycée, j’ai entamé des études de lettres, comme c’était prévu.

« Je veux passer ma vie avec toi, Dylan. Epouses-moi » Vous dire que je m’attendais à ça serait un mensonge. Je venais d’avoir dix-neuf ans, ça faisait presque deux ans que nous étions ensemble mais… me marier ? Non, ça n’était pas dans mes plans… Pas le moins du monde. « J’ai besoin de réfléchir » Voilà ce que je lui avais dit, et il était tellement gentil qu’il avait accepté. Evidemment, ma mère me poussait à accepter. « Penses à ton avenir, Dylan. A ton cœur… » Tu parles, elle entendait par là « penses à son argent ». Nous avions peut-être de l’argent mais pas assez pour me payer le meilleur chirurgien au monde et pour me faire passer première sur la liste d’attente pour la greffe de cœur. « Je t’aime Dylan. Tu peux pas l’épouser » ça, c’était Tyler. Il avait décidé ce moment pour me dire ce qu’il ressentait. J’aurais dû me sentir coupable et pourtant je me sentais si légère lorsqu’il me l’a avoué. J’avais l’impression que tout ce qui était autour de nous n’existait plus et qu’il ne restait que nous deux. Encore une fois, j’avais tort. Je m’en suis rendue compte quand ma mère nous a surpris ce jour-là à nous embrasser dans ma chambre. Ce baiser m’avait donné des frissons dans tout le corps et ma mère avait tout gâché. J’avais tenté de l’éviter mais elle était entrée dans ma chambre, s’était assise sur mon lit et m’avait lancé [color:f677= #B200A1]« Écoutes, Sean est quelqu'un de bien. Te marier avec lui est la meilleure chose qui puisse t'arriver. » Je n’en avais pas cru mes oreilles. Sa voix était ferme, comme si elle me donnait un ordre. « Et si j’en avais pas envie ? Si j’en aimais un autre ? Tu te fous vraiment de savoir si je suis heureuse ou pas hein ? » J’étais assise à mon bureau, travaillant sur un devoir et je n’avais même pas pris la peine de me retourner pour la regarder. « Ne me parles pas de Tyler, s'il te plaît ! Il n'est pas pour toi, je le sais. » C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Je m’étais retournée et lui avais fait face. « Tu ne comprends rien ! ça n’a rien à voir avec Tyler. » Mentir était le seul moyen que j’avais trouvé pour protéger Tyler, je ne voulais pas qu’il lui arrive des ennuis. Mais ma mère avait continué « Bien sûr que si, tout a à voir avec ce bon à rien. Sean t’apportera le confort dont tu as besoin, il sera là pour ta maladie. » Ma maladie ? Comme si elle en avait quelque chose à faire de ma maladie. « Depuis quand tu te soucies de ma maladie ? » Cette fois, je criais presque alors ma mère s’était levée. J’étais prête à ce qu’elle crie aussi mais elle n’en fit rien. Elle se contenta de répliquer d’un ton sec « Ne fais pas l'enfant ! Tu accepteras cette demande en mariage ! Et je ne veux plus que tu revois ce Tyler, est-ce que c'est clair, ma fille ? »

J’en avais plus que marre. Soudain, Sydney m’étouffait. Soudain, j’avais envie de tourner la page. Et puis, j’avais eu un énième malaise. Plus grave cette fois-ci. Il fallait que je me fasse transplanter. Mais bon, comme je le disais, j’étais loin derrière et une telle opération fait des dégâts, financièrement parlant. Alors j’avais dit oui. J’allais épouser Sean. Je m’étais presque convaincue que je le voulais vraiment. J’avais vingt-et-un ans depuis un mois lorsque j’ai épousé Sean. Tout s’était fait dans les règles de l’art, j’avais ma grande robe blanche, j’étais coiffée d’un élégant chignon. Sean était beau dans son costume. Et j’avais souri. « Je peux t’emprunter ton épouse pour une danse ? » Je dansais avec Sean lorsque Tyler le lui a demandé. Mon mari avait accepté avec un sourire. Une fois ce dernier parti, Tyler m’avait pris dans ses bras. J’avais presque oublié à quel point son contact me réchauffait le cœur, me donnait des frissons. « Tu es magnifique, Emerson. » Non, pourquoi il faisait ça ? Il était le seul à m’appeler par mon second prénom, le seul que je laissais faire. Mais, il ne pouvait pas, pas là, pas maintenant. « J’aurais aimé être à sa place » Cette phrase. C’était pire que tout. Pourquoi il avait dit ça ? « Arrêtes Tyler, s’il te plaît. » Il m’avait regardée, et je n’avais pas su maintenir son regard. Je n’arrivais pas à le regarder dans les yeux pour lui dire ce que j’allais lui dire. « Je l’ai épousé parce que je le voulais, c’est tout. » Même sans le regarder, je sentais qu’il savait que je mentais. « Non, je sais que c’est faux, Dylan. Et tu le sais aussi ! » Comment pouvait-il dire ça ? Et surtout, comment pouvait-il me connaître autant ? J’avais parfois l’impression qu’il me connaissait mieux que je ne me connaisse moi-même. Pourtant, je m’étais forcée à le regarder dans les yeux. « Je l’aime. Ne rends pas ça plus difficile que ça ne l’est. Je suis amoureuse de lui. » ça sonnait faux mais il fallait que j’arrive à m’en convaincre. Il m’avait alors simplement demandé « Et moi dans tout ça ? » J’essayais de lire dans son regard et je voyais qu’il n’était pas en colère, juste perdu, et ça me faisait mal au cœur. « Je t’aime aussi, tu le sais… mais ça ne marche pas comme ça » J’avais à peine fini ma phrase qu’il s’était arrêté. J’avais à peine remarqué que nous dansions machinalement. Il m’avait lancé un regard résigné, résigné à ce que je ne lui appartienne pas et il m’avait plantée là, en plein milieu de la piste de danse.

A partir de ce jour, j’étais devenue Dylan McGarrett. Et à partir de ce jour, j’étais devenue une menteuse hors pair. Mon mariage a duré six mois. Six mois que j’ai passé à tromper mon cher mari avec son meilleur ami, parce que Sean n’a jamais su m’apporter ce que Tyler m’apportait. Parce que Sean n’en avait que faire de moi, qu’il ne pensait qu’à sa carrière. Heureuse, je ne l’étais pas. J’avais de l’affection pour Sean mais nous n’étions pas amoureux. Nous étions tout au plus amis. Pourtant, la façon dont mon mariage s’est terminé m’a fait mal. Je venais d’apprendre que j’étais enceinte. Evidemment, j’étais enceinte de Tyler mais je devais à tout prix le dire à Sean. « Je dois prendre l’avion dans une demie heure avec mon père, je reviens demain » Il m’avait embrassée sur le front et il était parti avant même que je n’ai eu le temps d’ouvrir la bouche. Ça faisait du bien de se sentir écoutée ! Que devais-je faire ? Prévenir Tyler. J’y avais réfléchis toute la journée. Et puis, on m’avait appelée. « Madame McGarrett ? Inspecteur Pierce. Votre mari a eu un accident. » Mon mari avait eu un accident ? Soudain, j’avais eu la tête qui tournait, j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. J’avais raccroché et j’avais fondu en larmes. Non, il ne pouvait pas être mort. Pourtant, c’était le cas, son avion s’était crashé et son père et lui étaient morts. J’avais pleuré pendant des heures, recroquevillée sur mon lit. Je m’étais réveillée le lendemain, dans un bain de sang. Je savais ce que ça voulait dire, pourtant je ne m’étais pas rendue de suite à l’hôpital. Comme je savais que je le méritais. [color:f677= #355849]« Je suis désolée, Dylan, mais il est possible que vous ne tombiez plus jamais enceinte » Ma fausse couche avait entraîné un endommagement des trompes. Cette fois, c’en était trop. J’avais attendu l’enterrement de Sean puis j’avais fait mes valises et j’avais quitté Sydney. Je ne pouvais plus rester, ça faisait trop mal. J’avais tout quitté.

Londres avait été ma destination. J’avais toujours rêvé d’y aller. J’y suis restée un an et demi. Je m’y sentais chez moi. Jusqu’au jour où, il y a un an, je me suis rendue compte que chez moi, c’était à Sydney alors j’étais rentrée. J’avais retrouvé l’appartement que je partageais avec Sean. Rien n’avait bougé. Et puis, j’y ai découvert une lettre de Sean. Il voulait me quitter, il était amoureux d’une autre. Cette autre, c’était Sasha. Et, malgré le fait que je le trompais avec Tyler, je ne pouvais m’empêcher de la détester encore plus. Sean disait également qu’il savait pour Tyler et moi et qu’ils ne nous en voulaient pas. Finalement, nous avions toujours été d’accord sur une chose : nous n’étions que des amis. Aujourd’hui, j’avais vingt-quatre ans. J’étais enfin devenue éditrice junior, même si j’étais persuadée que ma mère ne me léguerait jamais la maison d’édition familiale après ma fugue d’il y a deux ans et demi. Mais, à dire vrai, je m’en moquais un peu parce que j’avais l’impression d’enfin m’être émancipée d’elle. Ma chère mère m’avait offert un magnifique loft… loft que je devais partager avec Sasha, que je détestais toujours autant. Je lui en voulais tellement. Je savais très bien que je n’étais pas parfaite, que j’étais amoureuse de mon défunt mari mais n’étions-nous pas censées faire partie de la même famille ? Je n’en savais rien mais j’avais l’impression qu’elle voulait simplement me prouver qu’elle pouvait tout me voler, qu’elle me haïssait tellement que me faire du mal était un vrai plaisir. Tyler avait du mal à me pardonner, mais j’étais encore tellement amoureuse de lui que je ne pouvais pas ne pas tenter de reconstruire notre relation. Ma transplantation ? Je l’attendais toujours.
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